Tout commence un matin par une décision toute simple :
"Tiens chéri, chéri, comme nous ne pourrons pas voir nos grand-mères tout de suite, je vais descendre 3 jours dans le Sud leur présenter leur arrière petite fille"
"Ouah, super idée, ça va leur faire hyper plaisir"
"Bon je prends les billets d'avion (bah oui, parce que si je peux éviter les X heures de train toute seule avec Sasha, je préfère...)"
"Oh ben dis donc, tu as vu maintenant, même sur la France, il faut une pièce d'identité pour les bébés pour voyager en avion (avant, le livret de famille suffisait). Bon ben je ne prends pas les billets, il faut lui faire une carte d'identité ou un passeport!"
Et là, à cet instant, vous ne mesurez pas l'implication de la toute petite phrase : "il faut juste lui faire faire une pièce d'identité"
Epreuve 1 : trouver un photographe (traverser tout Paris donc) qui accepte de se prendre la tête pour faire des photos officielles pour un nourrisson. Vous savez, les photos où l'on ne doit pas sourire (ni pleurer), fermer la bouche, avoir les yeux ouverts, la tête droite, voir les 2 oreilles...
Ah c'est sûr, on est censé pouvoir les faire en photomaton (euhhh, prévoyez 150 euros en monnaie dans ce cas pour un bébé!)
Bref, la super méga galère pour moi et pour le pauvre photographe avec un nourrisson de 15 jours! Mais ce fut fait (compter une matinée avec le transport...)
Passer l'épreuve de la photo, voici l'épreuve du rassemblement des papiers nécessaires (bon, ça, ça va, quoique il ne doit rien manquer, vous devez bien avoir les originaux et les photocopies...) et l'achat du timbre fiscal pour le passeport (bah oui, quitte à, autant faire le passeport, ça évitera de repasser les épreuves dans 6 mois quand nous déciderons de partir à l'étranger!)
Vous arrivez alors à la troisième épreuve, celle qui recquiert le plus de patience, de bravoure, de je ne sais quoi et après laquelle vous savez que vous serez passer maître zen, j'ai nommé : la préfecture de police!
Je vous laisse comparer mon numéro d'arrivée, le numéro affiché lorsque je suis arrivée et le nombre de personnes attendant devant moi (visible sur le bas du ticket) et là, surtout, vous ne faites pas de crise d'hystérie, vous ne tombez pas dans les pommes, vous avez le sourire et vous vous asseyez avec votre nourrisson de 15 jours (euh, quand quelqu'un se décide à vous laisser une place après un bon quart d'heure) et vous prenez votre roman préféré pour savourer (bah, oui, ces derniers temps, vous n'avez plus trop le temps de lire, ça tombe si bien!!)
Bilan : 3 heures en tout à la préfecture entre le moment d'arrivée et la fin du dépôt de dossier! Et Sasha a été un ange (elle a dormi dans l'écharpe tout le long!)
A savoir : il est possible de prendre RDV mais il faut s'y prendre 1 mois à l'avance (donc si c'est pressé, c'est mort!)
A savoir bis : il est possible pour un parisien d'aller dans n'importe quelle antenne de préfecture de police (et non pas uniquement celle qui dépend de l'arrondissement du domicile! Et ça, j'aurais aimé le savoir car il n' y a personne dans certains quartiers...)
A savoir tierce : aucune priorité n'est accordée à personne (ni femme enceinte, ni mamans avec nourrissons, ni handicapés, ni vieillards. Une pauvre femme handicapée a attendu autant que moi!) car il y a possibilité de prendre RDV.